Al Maari [ Poète Arabe du XIe siècle ]
Abul-Alâ Al Maari dit Al Maari ou Al-Ma'arri
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Citations extraites :
Penseur et poète arabe du XIe siècle, Abul-Alâ Al Maari vécut en ascète. Il est l'auteur de nombreux ouvrages, hélas perdus aujourd'hui.
Les athées le connaissent grâce à cette citation :
«Les habitants de la terre se divisent en deux : Ceux qui ont un cerveau et pas de religion et ceux qui ont une religion mais pas de cerveau.»
David Samuel Margoliouth a compilé les sentiments d'Al Maarri :
Perte de la vue puis perte de la foi et de la destination
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et le sommeil une mort courte qui se dissipe
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Ni adulte, ni enfant
A quoi bon ma vie ?
Vivre n'est qu'un mal que la mort guérit
Que je passe mon chemin !
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La conscience plonge l'homme dans le malheur
Tandis que le temps déploie ses troupes silencieuses
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Si le temps te secoue, endure
Vis avec dignité, impertubablement
Car les braises s'éteignent et meurent
Après avoir flamboyé un moment
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Nos amis sont partis sans retour
Et nous avons tous rendez-vous avec la mort
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Passée la cinquantaine, sans rien trouvé de bien
La mort m'est un refuge
Des désastres du temps, ce que je crains le plus
Est la perte de la raison
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Mieux vaut se taire car le pied le plus agile
Finit toujours par trébucher
Et la parole rapportée déforme ce que tu entends
Le pire étant les ajouts et les omissions
La raison a beau être une chose précieuse
Au-dessus d'elle le destin dispose de tout
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J'ai vu se repentir des athées
A l'approche de la tombe
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Parfume-toi de musc ou imprègne-toi d'ambre
La mort ne nous connaîtra que comme pourriture
Et qu'est-ce que la tombe sinon une maison qui répugne aux espoirs trompeurs
Avant que ne s'y repose la répugnance elle-même ?
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Mes besoins sont les perles d'un collier
Et la vie avec moi
Un fil trop court qui en empêche l'assemblage
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Et le comble du vice c'est que la souris sourde
Envie pour son ouïe celle qui ne voit pas!
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La blancheur a tendue ses fils à travers les cheveux
Mais n'a rien cousu sauf les jours qui se renouvellent
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Le temps, telle la robe qu'on lave, purifie le noir des cheveux
Mais pas le caractère mauvais
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Les jours dans la vie s'ordonnent comme les perles d'un collier
Mais rien n'en restera quand le fil sera rempli
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La quiétude ici-bas naît de l'ignorance
Mais le sage y reste perplexe et apeuré
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Endormi je te trouve, reveille-toi!
Je te préviens que la vie est une traîtresse
Venus à l'improviste
Ses enfants ne savent pas qu'elle tue
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Rien de bien passée la cinquantaine
A subir maladies et tremblements
Et peut-être vit-on jusqu'à ce qu'on dise au moment de la mort :
Il ne meurt pas mais il vit
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Démuni je quitte ce monde
Vagabond ne possédant rien.